Mal de dos : symptômes, intensité, durée... quand consulter ?

Mal de dos : symptômes, intensité, durée... quand consulter ?
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Un mal de dos est très souvent passager et bénin. Mais il arrive parfois que la douleur soit intense, durable et révélatrice d’une pathologie plus grave. Comment reconnaître la gravité d’une lombalgie ? Quels signes d’alerte doivent amener à consulter ?

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Le mal de dos, ou « lombalgie », est une pathologie très fréquente : on estime que 84 % des Français sont ou seront concernés un jour (1). Heureusement, dans la plupart des cas, le mal de dos guérit spontanément en quelques jours ou quelques semaines. Mais il existe certaines situations dans lesquelles les douleurs ne disparaissent pas, voire empirent, irradiant vers d’autres membres ou s’accompagnant d’autres manifestations. Ces signes doivent être pris au sérieux et justifient une consultation médicale. Apprendre à les reconnaître est donc primordiale.

lombalgie : quand consulter ?

Lombalgie commune : s’adresser à son médecin généraliste

Si le mal de dos dure entre quelques jours et 4 à 6 semaines, on parle de lombalgie « commune ». Face à cette douleur qui peut être aigüe, se mettre au repos est une erreur à éviter absolument. Il faudra garder une activité aussi proche de la normale que possible et consulter son médecin généraliste.

Le médecin dresse le diagnostic de lombalgie commune en observant les symptômes du patient et en écartant les autres causes possibles. Il est nécessaire d’exclure d’emblée les lombalgies dites « symptomatiques », c’est-à-dire dues à une maladie, une fracture, une infection ou une tumeur.

Une fois la lombalgie commune diagnostiquée, l’objectif principal du traitement sera de soulager les douleurs. Le médecin prescrira des analgésiques ou des anti-inflammatoires et encouragera le patient à maintenir une activité physique régulière et à adopter des postures adaptées à chaque situation (sommeil, travail, sport,…). On se remet vite d’une lombalgie commune : 90% des patients guérissent en moins d’un mois (2).

Lombalgies subaigües : une nouvelle approche

Lorsque les douleurs persistent plus de six semaines, on parle de lombalgie « subaigüe ». Il est indispensable de consulter à nouveau son médecin généraliste. Si nécessaire, celui-ci prescrira des examens d’imagerie médicale.

Le médecin cherchera également les facteurs possiblement aggravants de la lombalgie pour les corriger : postures inadaptées, port d’objets lourds, sport intensif, surpoids,… Il sera particulièrement attentif aux signes d’une éventuelle chronicité tels que l’intensité des douleurs et les facteurs dits « psychosociaux ». Par exemple, le traitement d’une lombalgie d’origine professionnelle nécessitera une approche multidimensionnelle.

Des séances de kinésithérapie pourront également être prescrites. Si l’efficacité des massages n’a jamais été objectivement évaluée, ils permettront tout de même au patient de se détendre et d’oublier sa douleur momentanément. Le kinésithérapeute lui apprendra également des exercices de musculation destinés à renforcer des muscles spécifiques pour un meilleur soutien de la colonne vertébrale. Pour plus d’efficacité, ces exercices devront être réalisés quotidiennement (2) (3).

Lombalgie chronique : une prise en charge spécifique

Quand les douleurs se font toujours sentir au-delà de trois mois, Il s’agit d’une lombalgie « chronique ». Une prise en charge spécifique est alors nécessaire.

Des examens d’imagerie médicale sont généralement prescrits. Mais surtout, le médecin doit surveiller attentivement la survenue d’états anxieux, dépressifs, de stress intense ou de manque de sommeil. Ces facteurs sont susceptibles de modifier la perception de la douleur et de l’intensifier. Ils limitent les activités quotidiennes du patient ainsi que ses mouvements. Or on sait que l’inactivité est directement liée au mal de dos. Alors attention au cercle vicieux !

Après ces examens, le médecin pourra orienter le patient vers un centre pluridisciplinaire. Ces structures proposent des programmes de réadaptation qui incluent un traitement de la douleur, des exercices physiques et des séances d’éducation et de conseil. Parfois associés à une thérapie, ces séances visent à la bonne réinsertion sociale et professionnelle du patient (3).

Les drapeaux rouges : consultez rapidement !

Dans des cas plus rares, le mal de dos peut révéler des affections sévères. Fractures, infections, tumeurs,… ce sont elles qui causent les douleurs. Il existe un certain nombre de signes indiquant le caractère « symptomatique » de ces lombalgies. Ces symptômes sont traditionnellement appelés « drapeaux rouges » (2).

S’ils ne sont pas forcément le signe d’une affection grave, il faut surveiller les maux de dos d’apparition précoce (avant l’âge de 20 ans) ou avancée (après 55 ans). Il est également nécessaire d’être attentif en cas de traumatisme récent et important ou si les douleurs sont « non mécaniques » (au repos, pendant la nuit,…). L’usage prolongé de corticoïdes ou de drogues en intraveineuses également est un facteur qui doit pousser à consulter rapidement.

Certains de ces drapeaux rouges doivent amener à consulter en urgence : une altération de l’état général, une perte de poids inexpliquée, une déformation importante de la colonne vertébrale ou des troubles neurologiques étendus (perte de contrôle des sphincters, perte de motricité, paralysie des membres inférieurs et/ou du périnée …).