La lombalgie
La lombalgie est une douleur au bas du dos. Elle fait partie des motifs les plus fréquents de consultation. Quels sont les symptômes et les causes ? Quelle est sa prévalence ? Quid des traitements possibles ?
La lombalgie, également appelée « mal de dos », « lumbago » ou « tour de rein », est une douleur, souvent intense, au niveau des vertèbres lombaires situées en bas du dos (1).
Les différents types de lombalgie
En plus de douleurs dans le bas du dos, la lombalgie peut se traduire par une sensation de blocage ou des difficultés à faire certains mouvements. On distingue deux grands types de lombalgies :
- Les lombalgies communes de cause locale musculaire ou ligamenteuse
- Les lombalgies en lien avec une autre maladie (maladie inflammatoire, cancer.. ).
Quelles soient communes ou spécifiques, les lombalgies se traduisent par des douleurs dont l’intensité est modérée à forte, elles peuvent être à l’origine d’une impotence fonctionnelle et d’une contracture musculaire.
La lombalgie commune de l’adulte est un enjeu de santé publique car elle est largement répandue. Elle est d’ailleurs un motif fréquent de consultation en médecine générale. Au cours de leur vie, 4 personnes sur 5 souffrent de lombalgie (2).
Les atteintes musculaires ou ligamentaires, les lésions des disques intervertébraux, l’arthrose, les anomalies osseuses et l’ostéoporose sont les principales causes des lombalgies. Différents facteurs de risque ont été individualisés : l’âge, l’inactivité, le surpoids, des gestes inadaptés, le stress ou le tabagisme.
Par convention, d’après la classification proposée par Spitzer et Leblanc en 1987 (3), les lombalgies communes ou spécifiques sont classées selon leur durée en trois catégories :
- les lombalgies aigües, inférieures à 6 semaines ;
- les lombalgies subaigües, durant de 6 à 12 semaines ;
- les lombalgies chroniques, d’une durée supérieure à 12 semaines.
Dans 90% des cas, la guérison survient en moins de 4 à 6 semaines. La lombalgie subaigüe touche 3% des patients. La forme chronique affecte quant à elle 7% des patients souffrant de lombalgie (2).
Les causes de la lombalgie
Quand on parle de lombalgies, il est difficile d’identifier une cause unique car celles-ci ont bien souvent une origine multifactorielle. Les causes les plus fréquentes de lombalgie sont le froissement d’un muscle ou d’un ligament, la rupture d’un disque, de l’arthrite, des irrégularités osseuse, ou l’ostéoporose.
La prévalence des lombalgies est élevée. Au travail, la manutention d’objets lourds, les chutes, l’exposition aux vibrations, aux traumatismes et au stress, provoquent fréquemment des lombalgies. Dans une population en âge de travailler, plus de 2 salariés sur 3 ont eu ou auront une lombalgie. Les lombalgies occasionnent 30 % des arrêts de travail de plus de 6 mois. En outre, elles représentent 20 % des accidents du travail (AT) et 7 % des maladies professionnelles (MP) (1).
Si les facteurs de risque professionnels sont importants, d’autres, tels que les prédispositions personnelles, certaines pathologies, des risques pris lors d’activités domestiques ou de loisirs, ainsi que des risques psychosociaux, peuvent venir s’y ajouter : l’inactivité physique, l’obésité, le tabac, des troubles vasculaires ou la grossesse peuvent ainsi provoquer des lombalgies. Le stress au travail, la dépression, l’anxiété, le syndrome dépressif sont des facteurs de risque psychosociaux pouvant induire une chronicité (4).
Prévenir le mal de dos
Si le mal de dos est fréquent, il n’est que rarement lié à une maladie grave. Il est important de noter que même dans le cas d’un mal de dos très pénible, en général, la colonne vertébrale n’est pas abîmée. En outre, une persistance de la douleur ne sera pas forcément le signe d’une aggravation.
Depuis plusieurs années, l’Assurance maladie mène une campagne de prévention appelée « Mal de dos : le bon traitement, c’est le mouvement ! » (5). Selon ses recommandations, ce sont principalement une bonne condition physique et des exercices réguliers qui contribueraient à prévenir le mal de dos. La prévention passe également par l’adoption d’une posture appropriée, à la maison comme au travail. Enfin, « le repos au lit pendant plus d’une journée ou deux n’est pas une solution thérapeutique », avertit l’Assurance maladie. Et d’ajouter : « Rester actif permet d’aller mieux plus rapidement et évite d’autres problèmes de dos. Plus vite les activités sont reprises, plus vite surviendra l’amélioration ».
Traitements médicamenteux contre la lombalgie et chirurgie
Si la lombalgie est difficilement supportable, le médecin traitant pourra prescrire des antalgiques ou des anti-inflammatoires (5), l’objectif étant de soulager les douleurs afin de permettre au patient de maintenir une activité physique et de rester en mouvement.
Dans certains cas rares, la lombalgie peut-être causée par une pathologie. Il faudra être attentif à certains symptômes spécifiques appelés « drapeaux rouges » (4), tels que la survenue du premier épisode douloureux à un âge précoce ou tardif, l’existence d’un traumatisme important, un syndrome infectieux ou la présence de fièvre. Dans ces cas-là, une prise en charge médico-chirurgicale en urgence pourra être nécessaire.
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