Comprendre la spondylarthrite ankylosante : quels sont les symptômes, comment la traiter ?
La spondylarthrite ankylosante est un rhumatisme qui atteint les articulations de la colonne vertébrale et du bassin. Elle se traduit par des poussées douloureuses, et peut provoquer un durcissement progressif des articulations.
Cette maladie articulaire inflammatoire chronique, aussi appelée spondyloarthrite ou spondylite ankylosante, touche le « squelette axial », c'est à dire la colonne vertébrale et les articulations sacro-iliaques du bassin. La spondylarthrite ankylosante alterne des poussées douloureuses qui touchent généralement le bas du dos et le bassin, avec des phases de rémission, d'accalmie.
Symptômes de la spondylarthrite ankylosante
L'inflammation des os des articulations sacro-iliaques se traduit par des douleurs au niveau des fessiers, qui peuvent passer de gauche à droite. Les atteintes de la colonne vertébrale peuvent provoquer des douleurs dans tout le dos, du bassin au cou, l'évolution de la maladie étant le plus souvent ascendante.
La spondylarthrite ankylosante peut aussi atteindre les articulations de la cage thoracique, entre le sternum et les clavicules ou les côtes. Elle peut se déclencher dans les hanches, les genoux, les chevilles, les talons, les tendons d'Achille, dans la plante des pieds, dans les doigts ou les orteils. De façon plus rare, elle peut provoquer des inflammations des yeux, de la peau ou des intestins.
Comme les autres rhumatismes, elle entraîne une perte de souplesse. Mais elle peut aussi mener à un enraidissement des articulations, qui s'« ossifient » et peuvent aller jusqu'à se souder. C'est l'ankylose ! On parle de colonne « bambou » lorsque toutes les vertèbres sont soudées les unes aux autres (cf schéma). Heureusement, ces formes poussées de la maladie sont de plus en plus rares grâce à un diagnostic et un traitement précoces.
Prévalence
En France, 180 000 personnes souffrent de spondylarthrite ankylosante (0,3 % de la population). La maladie survient le plus souvent entre 20 et 30 ans. Elle apparaît plus rarement chez l'enfant, à l'adolescence ou à un âge plus avancé. En outre, la spondylarthrite ankylosante est plus fréquente chez les hommes.
Causes de la spondylarthrite ankylosante
Les causes favorisant les risques de spondylarthrite ankylosantes sont multiples.
Des facteurs génétiques engendreraient une prédisposition à la spondylarthrite ankylosante. En effet, la maladie peut toucher plusieurs membres d'une même famille. Le gène HLA B27 a fréquemment été retrouvé chez les patients souffrant de cette pathologie, bien que tous les porteurs ne soient pas atteints et que certains malades ne soient pas porteurs du gène.
Le tabac pourrait également être un facteur de risque important de la spondylarthrite ankylosante, et sa consommation diminuerait la réaction au traitement.
Enfin, des facteurs psychologiques pourraient être déclencheurs de la maladie ou des poussées douloureuses : un événement marquant, un traumatisme physique ou psychique…
Traitements de la spondylarthrite ankylosante
Le traitement est d'abord symptomatique : il s'attache à atténuer la douleur. Des AINS (anti-inflammatoires non stéroïdiens) sont le plus souvent prescrits. Ils ne sont pris que pendant les poussées douloureuses.
Mais l'utilisation d'un traitement de fond est souvent nécessaire pour supprimer les crises douloureuses et contrôler l'évolution de la maladie. Il s'agit de traitements médicamenteux (le méthotrexate, la sulfasalazine et le léflunomide), pris en continu. Des bio-thérapies peuvent aussi être envisagées : il s'agit de médicaments produits non pas par synthèse chimique (comme les médicaments « classiques »), mais à partir d'une cellule ou d'un organisme vivant. On cultive des cellules pour leur faire synthétiser des anticorps spécifiques. Dans le cas de la spondylarthrite, ce sont des anti-TNF alpha.
La rééducation et l'activité physique sont tout aussi importantes que les médicaments dans le traitement de la spondylarthrite ankylosante.
SOURCES